L’idée qui lui sert de pivot est le choral de Bach « Wie wohl ist mir ». Le piano ne l’expose dans son entière et noble simplicité que vers le milieu de l’œuvre. Tout ce qui précède prépare cette éclosion; ce qui la suit développe et commente cette idée centrale. Par la façon dont elle est ainsi traitée, elle n’est pas sans offrir une analogie avec l’Istar de M. Vincent d’Indy. L’œuvre, en effet, débute par une forme très éloignée du thème dans le premier mouvement langsam. Puis le motif se précise peu à peu dans l’andante grave, et aboutit enfin è sa forme définitive dans l’Andante con moto, après un moment de méditation mystérieuse. Des variations brillantes suivent, où sont dépensées toutes les ressources de l’écriture contrapuntique.

[GC5-187]