1. Prélude. Un jardin par un bel après-midi d’été. L’araignée est dans sa toile et surveille les alentours.

C’est à la flûte que chante le motif décrivant l’atmosphère générale de l’œuvre en même temps que l’aspect du jardin, où se passe l’action. (ex. 1) :

[Exemple 1]

Puis, on entend de légères descentes chromatiques aux violons : ce sont les glissades de l’insecte sur un fil. Une phrase un peu âpre s’élabore aussi, symbolisant la froide cruauté de l’araignée, ses recherches inquiètes tout autour d’elle.

2. Entrée des fourmis. Elles défilent quasi militairement et furètent de ci de là. Elles découvrent un pétale de rose tombé. Elles le soulèvent et l’emportent non sans peine.

Le motif caractéristiques des Fourmis est annoncé par les violons sur des sauts de neuvième des bassons et une tenue de cors et clarinettes. (ex. 2) :

[Exemple 2]

3. Entrée du papillon. Il danse étourdîment près de la toile, Il veut se faire admirer. Sur les invites de plus en plus pressantes de l’astucieuse araignée, il s’approche encore davantage. Enfin, il touche la toile méchante; il est pris.

L’ex. [3] donne le schéma des trois phases du drame. Le motif (1), lancé par la flûte, et que soutiennent les violoncelles, est le thème de la danse insouciante. Les violons, fragment (2), disent l’imminence du danger, et la catastrophe finale est figurée dans le fragment (3). Les hautbois halètent fébriles et menus, les violons trillent à l’aigu.

[Exemple 3]

4. Éclosion de l’Éphémère. Il se débarrasse lentement de ses bandelettes. Il danse un pas assez long. L’Éphémère s’arrête à bout de souffle.

[Exemple 4]

L’ex. [4], fragment (1), présente le mouvement lent du début, au quatuor. Les fragments (2) et (3) sont les rythmes principaux de la ronde aérienne.

5. Funérailles de l’Éphémère. Après la mort de la méchante araignée, qui, dans le ballet, est tuée par une mante, les insectes procèdent en grande pompe aux obsèques de l’Éphémère.

Le cor anglais égrène une plainte touchante (ex. 5), scandant la marche des délégations attendries et endimanchées.

[Exemple 5]

Enfin, le soir tombe sur le jardin solitaire. Et l’orchestre rappelle la phrase typique du début (ex. 1).

[GC5-119]