Titre en français : | Soirs armoricains |
Numéro de catalogue : | op 21 |
Année de composition : | 1913-18 |
Instrumentation (fr) : | piano |
Instrumentation (en) : | piano |
Notice (fr) : | Il s’agit ici d’impressions « naturistes » de mer et de plein air, éprouvés au cours de navigations quotidiennes dans la baie de Douarnenez. L’auteur, en cinq pièces, — dont trois seulement figurent à ce programme — s’est efforcé, non pas de reproduire puérilement des bruits ou des manifestations quelconques, mais de noter plutôt, en marge de toute convention d’harmonie ou de forme, des sensations toutes personnelles. Il les prétexte d’ailleurs en notices épigraphiques. I. Au large des clochers. « Paisible sérénité du crépuscule d’automne. Aux vibrations indéfinies de l’atmosphère se mêlent, tantôt lointaines, tantôt approchées par la brise, les rumeurs venues de terre… Un chant… Puis, après des tintements épars, la discorde des Angelus… » [Exemples A à D] Les exemples A, B et C donnen la notation des trois Angelus distincts sonnant, diversement éloignés, l’un « à la tour de Douarnenez », l’autre « au clocher de Beuzac », le troisième « à la tour de Locronan ». Ils s’égrènent d’abord successivement et ne tardent guère, amplifiés par les résonnances de la baie, à s’emboîter tous trois en une agrégation peu analysable que reproduisent les exemples A, B et C superposés. Sorte de rumeur ambiante, une autre agrégation, de septième sur tonique, — ex. D — persiste sous l’ensemble. Puis, sans doute par quelque caprice du vent, les Angelus se font plus timides. On ne les perçoit plus qu’au travers de la phrase initiale reparue qu’ils interrompent avant de s’éteindre. Très lointaine, une nouvelle cloche, retardataire et comme fêle, sonne en hâte… III. À l’ancre en Sainte-Anne-la-Palud. « C’est la fin du Pardon. Une cloche aiguë tinte sans répit. Les Prêtres, s’en revenant vers l’église, chantent une hymne liturgique. Cependant, à l’autre extrémité de la falaise, les processionnaires entonnent un dernier cantique. La brise du soir morcelle vers le large la mélodie naïve et le plain-chant. » Ce sont, en effet, des tronçons — on dirait mieux des « bouffées » — de ces deux chants que l’on entend, assourdis par la distance, et jusqu’à ce qu’une soudaine vibration de l’atmosphère ait fait silence sur la mer. V. Carillons dans la baie. « Rythmes, chants lointains, carillons. » [Exemple E] On remarquera, ex. E, la formule de « carillons » adoptée par l’auteur. L’écriture de cette pièce no 5 est particulière en ce sens que la main droite — sauf durant un épisode médiaire nettement en mi majeur — joue avec obstination à deux quatre en si mineur, pendant que la main gauche se complaît en six quatre d’un mi mineur immuable. En dépit de leur apparence populaire, les thèmes sont originaux. Les Soirs Armoricains sont de composition toute récente. M. Dumesnil, à qui ils sont dédiés, les joue pour la première fois. [GC5-105] |
Nom | Part | Fonction | Id éditeur | Genre |
Louis Vuillemin | Compositeur | M |