Titre en français : | Sonate pour violon et piano no 1 |
Tonalité : | Ré mineur |
Année de composition : | 1907 |
Instrumentation (fr) : | violon, piano |
Instrumentation (en) : | violin, piano |
Notice (fr) : | L’œuvre date de 1907 et est dédiée à MM. Ysaÿe et Pugno. Le Lento du début présente un thème populaire en ré mineur, à l’allure de plain-chant, avec la sensible à un ton — peut-être un cantique breton —; dit à nu par le piano, il est repris au violon dans la région grave, et entoure d’un halo de triolets. Un stringendo énergique, bâti sur ces quatre premières notes (ré, mi, do, ré) relie ce préambule à l’Allegro. [Exemples a à d] Allegro moderato. La phrase dominatrice de ce mouvement s’annonce fiévreuse, soulignée par les dessins ternaires du piano, ainsi qu’en l’ex. a. Mais, dès les premières phases de son développement, le thème populaire, très diminué de valeurs, et devenu plus âpre, apparaît au premier plan. Après épuisement de cette formule, née de la proposition initiale, la seconde période sert de cellule à un nouveau lied, sous lequel courent toujours de fugaces harmonies brisées. Le violon y garde toujours le rôle principal (ex. b), mais dans un Tranquillo très doux. Dans le Tempo suivant retentit à la basse l’amorce de (a) finissant par gravir le haut du clavier. Une douce rêverie à 2/2 donne la parole au piano. Des arpèges enharmoniques soutiennent cette sorte de choral qui meurt en un 6/4 large, signal de la réexposition (principe du thème populaire). Elle est suivie de la péroraison où s’agitent, chacune à leur tour, les bribes des thèmes cités. Lento. Le plain-chant cyclique se pose au seuil de ce mouvement. Puis un rythme de balancement soutient une première cantilène du violon, aux très simples courbes mélodiques, mais à la souple et féline mobilité tonale. Terminée en fa dièse majeur, elle donne entrée au thème populaire (en si mineur cette fois). Celui-ci sert de pont à un second Adagio. Il chante espressivo à 3/4 et fait évoluer une mélodie nouvelle (ex. c), au-dessus d’arpèges variés et de basses bien chantantes. Le retour à la dominante s’opère sur le motif du premier adagio, dont la phrase meurt dans une neuvième dominante de ré. L’Allegro vivace qui enchaîne directement est construit sur le thème (d) qui n’est qu’une présentation nouvelle du thème populaire. Le rythme par 3 et 2 temps, irrégulièrement alternés, se prête à des jeux multiples de contrepoints. Un appassionato en fa dièse mineur, terminé en la majeur, occupe le centre de ce morceau, où une fougue polyrythmique s’allie aux sinuosités modulantes nombreuses. En péroraison, le thème populaire au piano alterne avec le motif (a) et précède le thème du premier adagio du Lento. [GC5-104] |
Nom | Part | Fonction | Id éditeur | Genre |
Guy Ropartz | Compositeur | M |