Titre en anglais : | Quatuor à cordes |
Tonalité : | Ré majeur |
Année de composition : | 1900 |
Instrumentation (fr) : | quatuor à cordes |
Instrumentation (en) : | strings quartet |
Notice (fr) : | Ce Quatuor en ré pour instruments à cordes remonte pour la composition à l’année 1900. C’est une des premières œuvres importantes de M. Gustave Samazeuilh, qui fit ses études avec Vincent d’Indy. Depuis, ce compositeur s’est fait connaître par des productions variées : mélodies, morceaux pittoresques, Suite pour piano, Sonate pour piano et violon souvent jouée en France et à l’étranger, Étude symphonique pour orchestre d’après la Nef d’Elemir Bourges, et un poème lyrique, le Sommeil de Canope entendu au Concert Lamoureux. Joué pour la première fois en 1901, par le Quatuor Parent, le Quatuor de M. Samazeuilh a figuré depuis au programme des Quatuors Géloso, Touche, Zimmer (Bruxelles), Lespine (Bordeaux), Gillardini (Lyon), Cohen (Londres). L’auteur vient de publier son œuvre après y avoir apporté diverses modifications (Durand, édit.). L’introduction lente du premier morceau consiste en une double exposition du thème principal, sur lequel l’ouvrage entier est construit, X, et d’un second thème cyclique, Y, qui sera surtout utilisé dans l’andante. [Exemple 1] Un bref «conduit» basé sur ces deux thèmes amène la première idée de l’allegro, en ré mineur, d’ordre rythmique, dérivée du thème principal, et réunie par un épisode intermédiaire modulant à une deuxième idée, d’ordre mélodique, en fa majeur, et en trois parties. Le développement utilise ces divers éléments, et la réexposition normale de l’allegro aboutit à un développement terminal où le thème principal se produit à nouveau. Le deuxième morceau est un Scherzo, en ré, comprenant deux trios. Le premier thème rythmique, à cinq temps, est issu du thème principal X. Traité par imitation, augmentation, diminution, il fait à lui seul les frais de l’exposition. Le premier trio utilise le même thème, en ré majeur, sous une nouvelle forme harmonique et mélodique. Au cours du développement à 7/4, basé sur des fragments de X, s’expose, en ut mineur, une phrase mélodique, qui fournira l’élément essentiel du deuxième trio (fa majeur). Retour du Scherzo à 5/4. Conclusion en ré majeur par un rappel simultané des deux trios. L’Andante, en si majeur, est en trois parties. Le premier thème, Y, de caractère mélodique et expressif, est constitué en trois phrases, dont la première et la troisième sont corrélatives. L’épisode du milieu, en la bémol, présente un élément nouveau qui se développe, parfois avec l’aide du premier thème. La troisième partie ramène la tonalité de si majeur et le thème Y, auquel vient se superposer le thème principal du Quatuor, X. Le Final, en ré majeur, est en forme Sonate. Après une introduction qui rappelle successivement les thèmes du Scherzo et de l’Andante, et la deuxième idée de l’Allegro initial, ce morceau contient une nouvelle déformation rythmique du thème X. On entend ensuite : l’exposition d’une deuxième idée mélodique, en si bémol majeur, la lutte entre ces deux éléments, le triomphe de l’élément rythmique, le rappel du thème principal X, combiné avec la première idée de l’Andante Y, le retour en si majeur de la seconde idée propre au Finale et la combinaison de la forme rythmique du premier thème du Finale avec la première idée du premier morceau, évoluant vers le ton éloigné de ré bémol. Un conduit modulant et expressif ramène ensuite le ton principal de ré majeur. Dans la coda, le thème principal X se présente en valeurs diminuées et le développement terminal utilise la seconde idée du Finale et aboutit à un élargissement en pleine force du thème principal X qui se résout lui-même dans l’affirmation ultime de sa période génératrice. Cette analyse ne doit pas faire oublier que les conflits multiples des divers éléments donnent toute sa raison d’être à cette œuvre dont le caractère est avant tout expressif. [GC2-335] |
Nom | Part | Fonction | Id éditeur | Genre |
Gustave Samazeuilh | Compositeur | M |