Titre en français : | Symphonie |
Tonalité : | Mi mineur |
Année de composition : | 1912 |
Instrumentation (fr) : | orchestre |
Instrumentation (en) : | orchestra |
Notice (fr) : | Cette œuvre est de forme résolument cyclique et comporte les quatre mouvements classiques. Toutefois un prélude court précède le premier Allegro. Ce prélude s’ouvre sur une idée qui ne sera plus utilisée que dans le finale pour servir de lien entre les autres thèmes de l’ouvrage. Elle est exposée par les cors, bassons et le hautbois, attaquant respectivement les uns après les autres les 3 premières notes, comme dans l’ex. a : [Exemples a à M] Les cors ensuite dessinent le motif prépondérant de l’Animé : A. Une reprise est faite par les cuivres, puis les violoncelles énoncent le deuxième thème. Ces motifs sont entourés de rythmes accessoires, nés d’eux-mêmes, et ainsi baignent dans une atmosphère légère. Quand le hautbois a repris en entier le thème (a), celui-ci s’allie au thème (A), pour clore le préambule. I. Animé. Le quatuor est chargé de présenter l’élément (A). Flûtes, clarinettes et harpe lui répondent. Le « pont » (F) conduisant au développement servira de thème à l’Adagio. Un premier paragraphe polyphonique commence, où éclate (B), à la flûte unie au hautbois et au cor anglais. Les violons à leur tour s’en emparent. Surviennent alors des successions de traits chromatiques descendants; ils joueront un rôle important et finiront même dans le dernier mouvement par acquérir une valeur personnelle et active : (ex. D). Un thème épisodique fait une apparition, avant l’entrée en canon du thème de fugue (E). C’est au violoncelle et au basson que celui-ci commence à prendre une intensité peu à peu plus violente. Un divertissement suit, assez long, basé sur le mouvement chromatique (D). En même temps que lui se meut une basse avec un dessin contraire ascendant. Ce divertissement aboutit à un ensemble lumineux en mi majeur. Alors renaît la fugue par quatre entrées à un temps d’intervalle. Le hautbois déroule encore le thème (A). En fragments, il passe dans les parties intermédiaires, et arrive aussi, déformé, à la trompette, en ut majeur, appel appuyé par les trombones. Après des péripéties de plus en plus chaudes, les deux motifs principaux se combinent pour le final aux contours très marqués et aux accents vigoureux. II. Adagio. très lent, religieux, début ce morceau, aux allures de marche funèbre, construit en partie sur le motif (F). À cette entrée succède un lied plus apaisé à 6/8, où la flûte, le hautbois et le cor anglais présentent le thème (G) en ut dièse mineur, repris par les bassons. Une mélodique neuve chante aux cors (H’), déformée, elle deviendra le motif du Scherzo, et se fera entendre dans le finale, en canon. Les cors aussi répètent le thème (G) avec un contrechant en mi bémol (F) [qui] vient s’y superposer en majeur. Le hautbois esquisse l’idée E, et le basson termine presque seul en lançant le thème (A) dans une atmosphère discrète où il vient mourir. III. Scherzo. (H’), déformation de (H), en sol mineur, est l’unique élément de développement jusqu’au Trio. Par les violons, ce thème s’ébat successivement dans plusieurs teintes orchestrales. Le Trio (I) est en sol majeur, longtemps chanté par le cor anglais et le hautbois; il garde les formes traditionnelles. Dans la coda, où la harpe met sa note discrète, un decrescendo court fait disparaître peu à peu tout éclat polyphonique pour finir encore dans le calme. IV. Finale. C’est une déformation du thème (H), par laquelle débute ce mouvement (modéré). Il se présente comme un appel, lancé par deux bassons, deux hautbois et trompettes. Un trait, tel qu’un balancement dans le feuillage, suit cette première exposition et fait place au développement d’un thème accessoire (K). Un divertissement se déroule; les différentes formes déjà exploitées s’y rencontrent avec (L) dédoublé et (M) très tenace. Une petite fugue prend pour texte le thème (K). Puis l’idée (a) devient comme un point central, visé par tous les thèmes de l’ouvrage, repassant sous des déguisements divers, aux couleurs changeantes, sur cette scène quasi dramatique, où les personnages mélodiques disent chacun leur mot et combattent pour leur cause. Le thème (a) s’avère en majeur contre la forme (H) déformée, motif spécial au finale. La coda est assez courte, mais chaude et fiévreuse. M. Georges Brun est né en 1876 à Paris. Il fit ses études au Conservatoire. Après avoir pratiqué le violoncelle, il le délaissa pour la composition. Son catalogue comprend 70 œuvres dont une cinquantaine de mélodies. Les Concerts Colonne ont donné de lui deux poèmes avec chant : La Neige et Marine; chez Lamoureux, une Églogue a été jouée en 1910. Cette symphonie a été terminée l’an dernier. [GC5-71] |
Nom | Part | Fonction | Id éditeur | Genre |
Georges Brun | Compositeur | M |