Titre en français : | Poème symphonique pour harpe, cor et orchestre |
Instrumentation (fr) : | harpe, cor, orchestre |
Instrumentation (en) : | harp, horn, orchestra |
Notice (fr) : | Écrit pour harpe, cor et orchestre, ce poème symphonique a pur père spirituel le tendre André Chénier, et pour marraine et héroïne la « jeune Tarentine ». Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine. Le 3/8 introductoire contient les rythmes principaux qui constituent l’anatomie de toute la pièce. Les altos, violoncelles et contrebasses tracent le premier : (1). Deux flûtes aiguës préparent l’entrée du second aux cors (deuxième fragment de l’exemple (2) clé de sol). Les bassons y répliquent sur une forme spéciale (premier fragment de (2)). Ce dessin acquerra par la suite une importance assez considérable. Tous ces éléments passent, pianissimo, au quatuor, sur lequel sont semées de petites touches de flûtes, de clarinettes, de timides appels de bassons, de timbales. Puis, un 3/4 lent débute par l’exposition au cor solo d’une formule mélodique (ex. 3). [Exemples 1 à 3] Aux anneaux de cette mélodie viennent s’emmêler un chant de harpe. Les deux protagonistes se renvoient cette phrase élégiaque, le quatuor la reprend à son compte. Les teintes tonales varient souplement. Un andantino stentato met en relief le thème (3’), tombant dans un allegretto 3/8 basé sur (3’’). Des sautillements égaient dans les petits bois le développement de ces thèmes. Un vaisseau la portait aux bords de Camarine. Là l’hymen, les chansons, les flûtes, lentement, Devaient la reconduire au seuil de son amant. Mais des heures plus graves vont sonner pour la jeune Tarentine. Il semble qu’un danger soit pressenti : Pleurez doux Alcyons, ô vous, oiseaux sacrés? Les rythmes ondoyants se font presque inquiets, malgré la teinte douce des glissandi de harpe et les balancements des hautbois et des flûtes. Plus chaud vient un 6/8 (ensemble du quatuor, de la harpe et du cor), qui chante en la bémol comme un épithalame. Cést une évocation de la douce Myrto, apparue … sur la proue, invoquant les étoiles. Mais proche se devine l’horrible catastrophe. Le rythme des bassons dans l’introduction va jouer sans tarder un rôle plus actif; l’orchestre aussi devient de plus en plus puissant (ex. 3’’’). Des instants d’accalmie succèdent aux rubati. Hélas! Son beau corps va rouler sous la vague marine. Et tout va disparaître. Des tristes harmoniques s’allient aux sons bouchés du cor, et seuls surnagent. Et c’est la conclusion, lumineuse et tranquille terminant largement. Les belles Néréïdes, en cortège éploré, sur l’ordre de Thétis, mènent jusqu’au rivage le cher cadavre blanc : S’élevant au-dessus des demeures humides L’ont au cap du Zéphyr déposé mollement, Et tout meurt à l’orchestre, comme, dans le poème, après l’apostrophe des bonnes Néréïdes : Et le bandeau d’hymen n’orna point tes cheveux. M. Marcel Grandjany est né en 1891. Il a moissonné de très bonne heure les récompenses officielles au Conservatoire de Paris. Notons seulement son premier prix de harpe en 1909, et son récent accessit de contrepoint. Il est encore actuellement élève de M. Paul Vidal. Deux de ses mélodies sont éditées (Durand). Trois pièces de piano ont été aussi publiées. Deux pièces de harpe sur des chansons populaires vont paraître prochainement. [GC5-67] |
Nom | Part | Fonction | Id éditeur | Genre |
Marcel Grandjany | Compositeur | M |