Titre en français : | Le Martyre de saint Sébastien |
Année de composition : | 1910-11 |
Instrumentation (fr) : | voix, chœur, orchestre |
Instrumentation (en) : | voice, chorus, orchestra |
Notice (fr) : | 1. La Cour des lys. — 2. La Chambre magique. — 3. Le Concile des faux dieux. — 4. Le laurier blessé. — 5. Le Paradis. Détachée de l’action scénique, la partition de M. Debussy vivra sans doute en vérité plus profonde, pour les initiés à l’œuvre d’annunezienne, de même que le Mystère de Saint-Sébastien, séparé de la musique, offrirait sans nul doute aux fervents debussystes un régal complet. L’œuvre, outre la partie chorale très développée, contient des symphonies fortement colorées, dont les contours mélodiques sont si nets qu’on s’étonne parfois de les rencontrer sous la plume de l’auteur de Pelléas. Ainsi le prélude initial est un 3/2 majestueux aux lignes très accusées. Un thème robuste y est chanté par les instruments à vent. L’entrée des contrebasses implacables y est d’un grand effet. En général, l’émotion est due aussi bien à la couleur orchestrale qu’aux accents rythmiques très décidés. L’atmosphère spéciale de cette œuvre souverainement lyrique et à l’allure médiévale a obligé M. Claude Debussy à des formes d’expression qui n’étaient pas dans sa manière. [GC3-540] La Danse extatique figure dans la première partie de l’ouvrage, La Cour des Lys, dont voici l’argument: au centre d’un temple païen dont les sept arcades sont «ouvertes sur des jardins bleus, se dessine un parallélogramme enduit d’une couche de charbon et de tisons que des appariteurs remuent afin qu’ils ne s’éteignent Marc et Marcellien, frères jumeaux et accusés, sont tournés face à face, ligotés, devant l’estrade du Préfet qui va les juger. La mère vient, pantelante, supplier le bourreau. Soudain, Sébastien paraît et, par l’exemple, ranime le zèle faiblissant des jeunes martyrs et de leur famille; c’est le “choc imprévu de la grâce, l’illumination foudroyante”… Sébastien pénètre dans le parallélogramme embrasé et voilà que «les arcades se remplissent d’azur et que les hautes gerbes de lys resplendissent d’une “candeur surnaturelle”. Il est au bord de la braise “comme à la lisière d’une prairie” et “les premiers mouvements de la danse extatique allègent ses pieds comme si les Anges avaient noué à ses chevilles des talonnières invisibles”». Sept Séraphins surgissent et chantent… [GC25-248] |
Nom | Part | Fonction | Id éditeur | Genre |
Claude Debussy | Compositeur | M | ||
Gabriele D’Annunzio | Auteur | M |