Titre en français : | Psaume LVII(1re version) |
Numéro de catalogue : | op 37 |
Année de composition : | 1908-09 |
Instrumentation (fr) : | orgue, chœur, orchestre |
Instrumentation (en) : | organ, chorus, orchestra |
Notice (fr) : | L’œuvre de M. Tournemire, pour chœurs et orchestre, a été exécutée en première audition à Leyde (Hollande). Le dédicataire en est d’ailleurs M. Daniel de Lange. C’est l’opus 37 de l’organiste de Sainte-Clotilde, successeur de César Franck. Le style large et soutenu de ce Psaume fait parfois songer à la manière du maître disparu. Dans une grave introduction sont rassemblés les divers éléments mélodiques utilisés plus loin. Elle débute par un crescendo où les harpes dans le grave et les contrebasses font un moelleux tapis régulièrement rythmique aux sonorités de la trompette avec sourdine, puis à celles du quatuor, du cor, et des trombones. Successivement, ces instruments énoncent les thèmes principaux. Les quatre notes initiales du motif posé par les soprani devancent longuement l’entrée du chœur par les soins du cor, puis de la clarinette, celle-ci en la mineur. Les voix pp attaquent en la majeur le thème entier au tendre contour lyrique : « Aie pitié, ô Dieu, aie pitié de moi, car mon âme se retire vers toi…! » En écho, les alti et les basses posent l’invocation qui sert de lien entre le premier et le second verset. Le développement se poursuit, après des effets d’unissons des voix à l’octave. Une atmosphère instrumentale très légère adoucit encore ce premier élan. Dans l’allegro âpre qui suit, on devine les violentes images du texte, formant contraste avec le début. « J’habite au milieu des lions furieux, d’hommes dont les dents sont des lances et des flèches, et dont la langue est une épée aiguë. » Mélodie et rude harmonie descriptives des voix et de l’orchestre s’éteignent dans l’aspiration pleine de douceur : « Ô Dieu, élève-toi sur les cieux » entrant successivement à chaque voix. « Que ta gloire se lève sur toute la terre. » Un second allegro énergique éclate sur les paroles : « ils avaient tendu un piège à mes pas; ils y sont tombés. » Vient alors un interlude d’orgue, comme une improvisation intime et ardente et au cours de laquelle les voix, l’une après l’autre, murmurent longtemps le nom du Seigneur Dieu. Cet interlude souvent chromatique précède l’enthousiasme final, viril et pleinement sonore : « Ô Dieu! mon cœur est ferme; je chanterai, je psalmodierai. Éveillez-vous, mon luth et ma harpe! Je te louerai parmi les nations, car ta bonté atteint jusqu’aux cieux, et ta fidélité jusqu’aux nues. » La partition ne comportant aucune armure à la clé, garde le la comme centre tonal, avec incursions dans tous ses relatifs et voisins. À noter la fière explosion vocale qui clôt puissamment l’ouvrage. [GC3-351] |
Nom | Part | Fonction | Id éditeur | Genre |
Charles Tournemire | Compositeur | M |