Titre en français : | Concerto pour piano |
Tonalité : | Mi bémol majeur |
Année de composition : | 1902 |
Instrumentation (fr) : | piano, orchestre |
Instrumentation (en) : | piano, orchestra |
Notice (fr) : | Cette œuvre a été écrite, il y a dix ans, pour M. Louis Diémer et fut donnée en première audition aux Concerts du Conservatoire, le 8 février 1903, où elle reçut un accueil enthousiaste. Quatre ou cinq ans plus tard, les Concerts Colonne demandèrent à M. Diémer de la redonner. Là, son audition fut marquée par une manifestation d’un autre genre. Les modernistes qui planaient au plus haut des galeries du Châtelet protestèrent assez violemment, ovationnant l’interprète, mais honnissant le compositeur. C’était l’époque où l’apparition d’un concerto énervait certains milieux d’auditeurs imberbes et chevelus — d’autres aussi — et déclenchait immanquablement quelques cris protestataires. La mode en est passée… Le présent concerto offre pourtant des séductions certaines. Sa forme, très libre, le place plutôt dans le genre Fantaisie. La réduction de l’orchestre est donnée ici par un second piano. [GC3-208] Il comprend trois parties distinctes. La première est en mi bémol. Une introduction (Andante moderato) ne contient que l’un des principes mélodiques régissant l’œuvre, annoncé par l’orchestre (réduit ici au piano). Il est entouré d’une ligne simple mais appuyée d’arpèges et de gammes énergiques par le clavier virtuose. L’Allegro est consacré classiquement d’abord à l’exposition de chacun des thèmes, dont le leader est (A). [Exemple 1] Le piano solo finit ce premier énoncé par un trait vif à 2/4, construit sur le même schéma. Cette phrase expansive et gracieuse fait pendant à une seconde idée plus sautillante et capricieuse. Le développement de ces deux thèmes ne va pas sans épisodes très lyriques; l’un d’eux prend figure de refrain menant d’un paragraphe à l’autre (ex. B). Les effets pianistiques avantageux sont tous employés, mais judicieusement répartis. II. La deuxième pièce du concerto débute par un Largo aux contours graves et virils, motif lourdement frappé par le soliste. Cette déclamation aboutit de si majeur à fa dièse. Une série de traits plus légers parsèment la suite du discours sévère, passé à l’orchestre. Mais l’action se précipite, une passion insoucieuse, et parfois impérieuse, semble gronder et s’épanouir dans une phrase qui se libère en fin, après des luttes modulatoires et rythmiques du joug de la raison, représentée par le motif initial, et finira en si majeur. III. Les Airs slovaques. Les éléments pittoresques, les rythmes de danse, les chants populaires, et la fantaisie très tendre du maître se sont employés au mieux en cette joyeuse sarabande en mi bémol, dans le finale de laquelle alternent des sautes d’humeur méditative ou exubérante, mouvements retenus, puis débridés. Le coloris modal est souvent curieux. Le morceau finit en ut mineur. [GC5-77] |
Nom | Part | Fonction | Id éditeur | Genre |
Jules Massenet | Compositeur | M |