Informations
Titre en français : Symphonie no 2
Tonalité : La majeur
Instrumentation (fr) : orgue, orchestre
Instrumentation (en) : organ, orchestra
Notice (fr) : L’auteur de cette symphonie devait lui-même en donner la première audition aux Concerts Lamoureux où il joua pour la première fois de sa vie le 1er janvier dernier. C’est une symphonie conçue pour orgue et orchestre et comportant les mouvements suivants : Andante, Allegro risoluto, Adagio con affetto, Final.

 

I. Andante et Allegro risoluto. Les violons accompagnent d’un dessin arpégé (a) un thème calme (b) chanté par les cordes graves :

 

[Exemple 1]

 

L’orgue effectue son entrée dans l’orchestre sur une tenue de la dominante à la pédale.

 

L’Allegro risoluto est de forme rigoureusement classique. Il s’enchaîne avec l’Andante. La première idée est une fugue (c) qu’expose l’orchestre. La deuxième confiée à l’orgue (d) la suit de près :

 

[Exemples 2 et 3]

 

Les cordes opposent à ces deux thèmes celui de l’Andante du début. Le développement des deux thèmes propres à ce mouvement s’opère avec le premier dessin entendu en triolets à l’orgue; puis ils reviennent dans le ton initial, très classiquement.

 

II. Adagio con affetto. L’orgue a d’abord la parole (e) :

 

[Exemple 4]

 

L’orchestre se joint bientôt à lui pour commenter la seconde partie du motif (f).

 

La reprise se fait à l’orgue et aux violoncelles. Puis une fugue survient expressive et sérieuse au quatuor.

 

Dans un intermède, les cors annoncent le thème du Final. Celui-ci présente une double fugue : la première exposée par l'orchestre, la seconde par l’orgue (g) :

 

[Exemple 5]

 

Le développement nous fait assister à des combinaisons des deux sujets précédemment entendus et à des échanges entre l’orgue et l’orchestre. Une péroraison brillamment sonore clôt l’œuvre.

 

Alexandre Guilmant, qui mourut l’an dernier, était originaire de Boulogne (12 mars 1837) où son père remplissait les fonctions d’organiste. Le jeune Félix Alexandre n’avait pas seize ans quand ilfut nommé organiste de Saint-Joseph.

 

En 1860 il profita pendant quelques mois des conseils de Lemmens. Guilmant s’installa à Paris en 1871 et fut nommé à l’orgue de la Trinité. Comme compositeur, Guilmant a écrit : deux symphonies pour orgue et orchestre, sept sonates et un grand nombre de concertos, d’arrangements de pièces de musique religieuse. Citons, en outre une scène lyrique Belsazar et deux précieux recueils « L’Organiste pratique » et « Les Archives des Maîtres de l’Orgue ».

 

[GC3-205]

Artiste impliqué
Nom Part Fonction Id éditeur Genre
Alexandre Guilmant Compositeur M