Informations
Titre en français : Rhapsodie roumaine
Numéro de catalogue : op 11/1
Tonalité : La majeur
Année de composition : 1901
Instrumentation (fr) : orchestre
Instrumentation (en) : orchestra
Notice (fr) : Celle-ci est la deuxième rhapsodie, en la majeur. (La première est en ré.) Le premier thème, d’allure franche et pittoresque, est tiré d’une chanson populaire, montagnarde; cette chanson, dite par le quatuor et les cordes, d’origine moldave, est exposée à la tonique. La suite de l’œuvre comporte deux autres thèmes empruntés à des danses nationales, telles que la Hora. Un développement gracieux de ces motifs suit son cours. Pour terminer, le thème du début fait un retour offensif. L’œuvre entière est d’un caractère idyllique; l’orchestration fine mais musclée aussi. Le quatuor souvent divisé amène de tendres sonorités.

 

Cette rhapsodie a déjà été jouée à Angers et à Paris, sous la direction de l’auteur.

 

[GC3-155] --- Ces deux œuvres sont extraites d’un recueil de 3 Rhapsodies, portant les tonalités de la majeur, ré majeur, sol mineur.

Selon le programme, la première exécutée à ce concert est celle en ré.

La thème de début est la danse populaire dénommée en Roumanie Sârba Pompierilov. Le motif qui suit, également en ré, est une ballade d’origine moldave. Après le retour de la Sârba, dans un plein tutti, surgit au hautbois une cantilène nouvelle, en si mineur, avec le mi dièse, plaintive pastorale par les flûtes terminée; suit un essai des réexposition de la Sârba, aux violons. Alors, de cette atmosphère, s’élève encore une mélopée au cor anglais, pleurant sur un imperceptible trémolo du quatuor. Un court chemin modulant conduit à l’entrée des trompettes, qui annoncent un crescendo victorieux sur la Sârba, légèrement développée.

Un bref diminuendo (par glissades de harpes et retour de la cantilène en si mineur) sert de transition pour une vive strette. D’abord, l’alto solo chante, les clarinettes et le hautbois rythment, tandis que le quatuor tient un ré imperturbable. Les sonorités s’enflent et s’éteignent, sur des tic-tac de harpes; une flûte dans le silence, termine, seule, pleurant une quinte descendante de la à ré, très orientale.

La seconde Rhapsodie jouée, est, croyons-nous, celle en la.

Le solo de clarinette qui commence ces pages est une chanson à boire moldave (Am un leu) dont la première strophe dit: « Mon écu, je vais le boire, tralala; cet écu n’est pas à moi, tralalala; vous pouvez me croire, je n’éprouve aucun émoi, tralalalala! » M. Stan Golestan l’a introduite dans son recueil de chansons roumaines. Elle fait les frais du premier alinéa. Un autre motif est entendu aussitôt, dans la même tonalité de ré, mais plus rêveur, aux cordes. Il fait place à la Hora, dans au rythme à 6/8; les douloureux et rapides élans et les phrases liées alternent dans ce thème original. Enfin, encore un motif à 2/4 est offert, par les premiers violons, qu’entonnent des timbres gracieux, sur une pédale de la, au second cor. La Hora reparaît, puis c’est le défilé de quelques autres thèmes, qui ne sortent guère de la tonalité de la, danses populaires et chants pastoraux. La conclusion est très variée en sonorités, plus souvent joyeuses. Les cuivres donnent à leurs répliques mutuelles des teintes de violent plein air.

Telle est la « marche » de ces rhapsodies très riches en thèmes populaires, peu modulants et point développés.

[GC5-404]

Exécution : 330509
Artiste impliqué
Nom Part Fonction Id éditeur Genre
Georges Enesco Compositeur M