Titre en français : | Anne-Marie |
Année de composition : | 1911 |
Instrumentation (fr) : | voix, orchestre |
Instrumentation (en) : | voice, orchestra |
Notice (fr) : | Cette scène lyrique, dont le livret est de MM. Roussel et Alfred Coupel, a quelque analogie avec le sujet de Pêcheurs d’Islande. Yves, fiancé à Anne-Marie, et qui s’est embarqué pour la pêche lointaine, tarde à rentrer au port. Une tempête s’élève, formidable, au moment où son bateau est signalé. Tandis que des braves s’élancent en mer, la jeune et pieuse fiancée, dans un sublime élan d’amour héroïque, offre sa vie à la Vierge en échange de celle de son fiancé. Sauvé, celui-ci accourt pour voir expirer celle qu’il aime au pied du Calvaire… 1re partie. — Le départ des Islandais. — Dans le port de Paimpol, à la marée du matin. L’œuvre débute par l’exposition du thème de la Mer, pivot de toute la partition. On en suit aisément les modifications rythmiques, au cours des événements, I : [Exemple 1] Le thème suivant est celui qui symbolise l’amour unissant les deux fiancés, 2 : [Exemple 2] La fin de cette première partie est entièrement construite sur des thèmes originaux que l’auteur a recueillis lui-même à Paimpol. 2e partie. — Les feux de la Saint-Jean. — La tempête. — Les thèmes du début, modifiés, reparaissent dans toute la trame de cet acte. Deux curieuses danses bretonnes, sur des thèmes très anciens, prêtent une physionomie caractéristique à ce passage, 3 et 4 : [Exemple 3] 3e partie. — La mort d’Anne-Marie. — Traversé d’accents tragiques, l’orchestre se lamente dans des teintes ingénieusement variées en couleurs. Remarquons, vers la fin, des chœurs en style contrapuntique, où le thème de la Mer se superpose à celui d’un cantique breton, chanté dans la langue, et qui servit de final à tout le premier acte. M. Marc Delmas, l’auteur de cette scène lyrique récompensée par l’Institut (grand prix Rossini), est né à Saint-Quentin en 1885. Il n’entra au Conservatoire de Paris qu’après avoir terminé ses études universitaires. Il fut élève de MM. Xavier Leroux, G. Caussade, Lenepveu et Paul Vidal. Lauréat pour la fugue en 1908, il obtint le second Grand Prix de Rome en 1910. Parmi ses œuvres citons : de nombreuses mélodies et pièces instrumentales; Jean de Calais, opéra en un acte (paroles et musique) (Grand Théâtre de Calais 1907); Laïs, drame lyrique en trois actes (Dijon 1909); Idylle d’automne, pièce pour voix er orchestre (Concerts Sechiari); Electre, musique de scène pour le drame de Sophocle (Concerts symphoniques de Tournai). [GC3-88] |
Nom | Part | Fonction | Id éditeur | Genre |
Marc Delmas | Compositeur | M | ||
Albert Roussel | Auteur | M |