Notice (fr) : |
Il nous a été impossible de joindre l’auteur de cette œuvre donnée en première audition aux Concerts Lamoureux. Fort heureusement, le courrier de dernière heure nous apporte l’opinion d’un musicien de l’orchestre et non de l’un des moindres : « J’ai bien écouté le morceau de M. Schmitt, nous écrit-on; voici ce que j’en pense. Il est intéressant par sa couleur chaude, par ses thèmes bien viennois où l’on retrouve un peu le mouvement entraînant des valses de Strauss. Bien orchestré et joli d’ensemble, c’est une bonne œuvre. » (Avis aux âmes charitables.) Cette allusion aux valses de Strauss — de Johann naturellement — nous a mis sur une piste : cette Rhapsodie viennoise ne serait-elle pas une orchestration de l’œuvre de même nom écrite pour deux pianos et qui fut jouée en première audition à la Société Nationale en janvier 1910 et aux Séances Parent du Salon d’automne, le 21 octobre de la même année? Il y a de nombreuses raisons pour le croire, toutefois nous donnons ce renseignement sous toutes réserves. Si nous sommes dans la vérité, il s’agirait de l’orchestration d’une rhapsodie extraite d’une suite de trois rhapsodies Française, Polonaise et Viennoise. En faisant des recherches dans nos manuscrits, nous avons trouvé une lettre de M. Fl. Schmitt qu’il nous adressa l’an dernier des Hautes-Pyrénées et dans laquelle il écrit : « Ces trois rhapsodies, elles n’ont pas d’histoire, non qu’elles aient été jusqu’à présent exceptionnellement heureuses! Je les ai faites sans préoccupation littéraire, sur des thèmes avoisinant autant que possible la nationalité de leurs titres, lesquels devraient pour plus d’exactitude être : à la manière de Chabrier, de Chopin, de Johann Strauss. La troisième (celle dont serait issue, d’après cette hypothèse, l’œuvre jouée à ce concert), viennoise, est la plus développée et d’une écriture plus polyphonique, réunissant parfois quatre thèmes différents. C’est tout ce que je puis vous dire, etc. » [GC3-56] |