Titre en français : | Sonate pour violoncelle et piano, «La Chair» |
Tonalité : | Mi majeur |
Année de composition : | 1900 |
Instrumentation (fr) : | violoncelle, piano |
Instrumentation (en) : | violoncello, piano |
Notice (fr) : | M. Jean Cras, l’auteur de cette Sonate pour piano et violoncelle, donnée en première audition, est un brillant officier de marine brestois. C’est assez dire qu’il n’a point séjourné sur les bancs d’une école musicale quelconque. Cependant, il n’est pas de ceux qui se figurent que le cerveau de l’artiste n’a qu’à se laisser battre par la brise marine pour enfanter spontanément des chefs-d’œuvre… M. J. Cras, au contraire, a étudié très sérieusement les classiques et bien que n’appartenant à aucune école, cette étude a tempéré son indépendance et l’a amené à penser qu’une œuvre d’art n’est jamais une « improvisation » et qu’elle doit être conçue suivant un plan longuement mûri : organisme que vivifie l’inspiration. Ce compositeur a déjà écrit des mélodies (Édition mutuelle, édit.) et quantité d’œuvres pour musique de chambre, sonates, trios, quatuor joué l’an dernier au Salon d’automne, et des motets, une messe, etc. L’œuvre interprétée à ce concert appartient à un cycle de trois sonates écrites chacune pour un des instruments suivants : violon, alto, violoncelle. Le mouvement initial comporte un thème vigoureux en mi majeur (1) qui se mêle bientôt à la douce mélodie d’un second motif (2) : [Exemple 1] Le deuxième thème est en ut majeur et renferme aussi l’opposition d’un motif clair et mélodique (3, qui se retrouvera dans les autres mouvements) et d’un autre (4), dont le rôle sera très important dans le finale : [Exemple 2] Dans le développement, les motifs (1) et (3) ramènent la première idée, puis la seconde en mi majeur. Le mouvement se termine de manière triomphale. Dans la deuxième partie, Lent, évoluent aussi deux motifs principaux : l’un, (5), fait de larges accords qu’expose le piano; l’autre, (6), transformation du motif (3) et que chante le violoncelle expressif. [Exemple 3] Ce mouvement s’enchaîne au finale. Écrit en mi mineur, celui-ci débute par un motif brutal bien qu’inquiet, (7), auquel se mêle le motif (4) qui chante, élargi, au registre élevé du violoncelle. Une autre idée en sol majeur, essentiellement mélodique, s’expose ensuite. [Exemple 4] Dans le développement passent les motifs (7) et (4) conduisant à un rappel de (6); d’autres idées se reconnaissent aussi, plus ou moins écourtées, jusqu’à ce que surgisse, exaspéré, le motif initial de l’œuvre. Enfin, un sentiment de tristesse et d’abattement plane sur la conclusion. [GC3-27] |
Nom | Part | Fonction | Id éditeur | Genre |
Jean Cras | Compositeur | M |