Titre en français : | Sonate pour violon |
Titre en anglais : | Violin Sonata |
Numéro de catalogue : | op 4 |
Tonalité : | La mineur |
Année de composition : | 1908, 1931 |
Instrumentation (fr) : | violon, piano |
Instrumentation (en) : | violin, piano |
Notice (fr) : | Né à Morlaix, le 7 septembre 1878, ce compositeur fut d’abord destiné à embrasser comme son père la carrière de pharmacien, et bien qu’il ne montrât jamais que peu de goût pour ce genre d’études, ce ne fut qu’assez avant dans ses examens qu’il obtint de sa famille l’autorisation de donner libre cours à ses instincts musicaux. Avec la volonté du Breton, il s’appliqua à l’étude du violon sous la direction du maître Joseph Debroux et mit à contribution ses beaux-frères, MM. Pierre et Aymé Kune pour lui inculquer les premières notions d’harmonie qu’il développa ensuite par une analyse personnelle et attentive des œuvre classiques : M. Piriou est aujourd’hui professeur de violon à Toulouse. Breton dans l’âme, M. Piriou s’efforce d’apporter dans ses compositions la sève riche vivifiante de la nature de son pays. Sa musique reflète volontiers la tristesse rêveuse particulière à sa terre natale et, de plus, est souvent rythmée comme les danses bretonnes. On retrouve ces qualités dans les « Heures d’été », pour piano et chant, composées sur des poèmes de M. Samain (Société d’édition musicale) et dans ses mélodies pour violon ou violoncelle et piano. Outre le morceau exécuté à cette séance on doit encore à M. Piriou un « Pater » pour baryton ou mezzo avec chœur mixte et orgue, et une œuvre symphonique réunissant sous couleurs de fresque une série de paysages bretons « Au cours de l’Aven ». Dans la Sonate donnée en première audition, comme il s’agit d’une composition à forme définie, les impressions ressenties au contact de la Nature bretonne ne peuvent pas se donner libre cours, mais l’originalité de l’auteur transparaît quand même en bien des endroits. Un thème générateur (en la mineur) relie entre elles toutes les parties de cette œuvre. Dans le Scherzo, notamment, qui est peut-être le morceau principal de cette sonate, après l’exposition d’un thème en ré, en pizzicati au violon puis au piano dans un rythme différent, le thème générateur apparaît dans la tonalité initiale, mais transformé rythmiquement. Il se retrouve plus loin dans le même morceau, en la mineur, plus modéré, précédant un thème de caractère agreste qu’expose le violon. Une nouvelle idée aux contours adoucis intervient encore, mais elle se heurte de nouveau au thème générateur qui sert à un développement combiné entre les deux instruments, avec le thème agreste puis avec l’idée nouvelle. Enfin le thème agreste éclate, soutenu par le thème générateur. L’Assez vif reparaît et le scherzo prend fin brusquement. Nous avons parlé un peu en détail de ce « mouvement », car il nous a semblé le plus significatif de l’originalité du compositeur, celui qui montrait le mieux le souci d’incorporer dans une forme définie, mais souple, des sentiments sincères et des émotions fortes. [GC3-11] |
Nom | Part | Fonction | Id éditeur | Genre |
Adolphe Piriou | Compositeur | M |