a) Lento — Allegro energico. — Après une introduction contenant les deux harmonies :

[Exemple 1]

dont l’incertitude modale symbolise la lutte qui se poursuit pendant l’œuvre entière entre les modes majeur et mineur, vient un Allegro débutant par le thème a suivi d’un autre, a bis :

[Exemple 2]

L’Allegro oblique rapidement vers la tonalité de mi bémol, dans laquelle s’élève un nouveau motif tendre et passionné, b :

[Exemple 3]

Cet épisode ramène l’Introduction, mais cette fois les harmonies symboliques se superposent à la pédale :

[Exemple 4]

Le développement est formé de fragments de a et a bis combinés avec les deux harmonies de l’Introduction. Viennent ensuite les réexpositions de a dans le ton principal et de b varié et modifié en ut majeur. L’introduction réapparaît telle qu’elle était au début et suivie d’une coda serrée et fiévreuse formée de a et a bis.

b) Allegro molto vivace. — Ce morceau est construit dans la forme traditionnelle du Scherzo. À une première partie mineure basée sur le thème c, et traversée par de stridentes fanfares de trompettes, succède un Trio majeur, dont le thème principal d, quoiqu’original semble emprunté au riche folklore sicilien :

[Exemple 5]

Ensuite, la première partie effectue une reprise.

c) Adagio quasi andante. — L’Introduction se fait sur la pédale dominante de fa dièse mineur puis le premier motif est exposé, e, suivi d’un autre, f :

[Exemple 6]

Aux seconds violons, s’élève la mélodie, g :

[Exemple 7]

Le développement est formé de e et de f. Il faut signaler l’apparition sur la pédale ut dièse du thème a du mouvement initial. Après une courte évocation de g de l’adagio, en fa dièse majeur, s’exprime la coda formée par l’introduction de l’adagio transposé, en fa dièse mineur.

d) 1. Tempo di marcia. 2. Epilogo (Adagio mistico).

Le thème de ce morceau est, h :

[Exemple 8]

À une première période édifiée à l’aide de ce rythme énergique, succède un nouvel épisode sous la forme d’une marche funèbre en fa mineur, dont le thème n’est autre que h varié et amplifié. Le thème h est réexposé puis revient l’épisode funèbre en ut mineur. Enfin les violons, soutenus par l’orgue, font entendre le thème g de l’Adagio, en ut majeur qui, par un long développement, au milieu duquel on perçoit un rappel très atténué dur premier mouvement, i, conduit peu à peu à une triomphale péroraison.

[GC2-272]