I. — C’est d’abord un thème rythmique exposé, en octaves, par le piano seul. Le second thème en mi majeur, énoncé par le piano à l’aigu, n’est que la déformation d’une partie du premier thème.

II. — Andante. — Après une phrase mélodique dialoguée, le thème rythmique du no 1 réapparaît sous le récitatif du violon, se répète obstinément aux basses du piano dans le fortissimo en accords et doubles cordes où le violon culmine; et, après réaudition de la phrase initiale, persiste, comme un souvenir, dans l’aboutissement de la conclusion. À noter que, dans ce morceau, toutes les «rimes» sont féminines (terminaisons sur un temps faible).

III. — Scherzo. — Le thème rythmique du no 1 n’intervient que comme prétexte, sous l’exposition — par le violon — du motif même du scherzo. Un «Trio» tout à fait indépendant de ce qui précède fait dialoguer en canon les deux instruments. Le da capo comprend de courts fragments du «Trio» et de l’Introduction. Ce scherzo est en ut, mais comme malgré lui. Il par de si maj. et abouti à si maj. tonalité que des altérations accidentelles nombreuses (do naturel, sol naturel, et surtout la naturel), rapprochent d’ut.

IV. — Finale. — Les huit premières mesures semblent exposer un thème nouveau, dont le violon sans accompagnement prouve ensuite l’identité avec le début du thème rythmique du no 1. Le thème du trio apparaît ensuite transformé. Après un épisode en mi majeur repris en canon retourné, le thème propre au Finale s’agrémente de broderies en doubles croches, se combine avec les thèmes précédemment exprimés et termine l’œuvre.

La tonalité du début du Finale, la majeur, doit être considérée comme «relatif inférieur» de la tonalité générale (do dièse min.) au même titre (mais inverse) que la tonalité de mi maj. adoptée pour la seconde partie du morceau.

[GC2-266]