Cette œuvre, donnée en première audition, comprend quatre mouvements qui correspondent, chacun, à une époque de la vie.

L’Allegro con fuoco exprime l’espoir, l’enthousiasme, l’aspiration à l’idéal. Le thème initial, 1 :

[Exemple 1]

réapparaît, dans les autres parties, sous des formes diverses : on le trouve présenté par renversement, dans le Scherzando et avec un rythme nouveau dans l’Andante et le Finale.

Le Scherzando :

[Exemple 2]

s’annonce franchement gai. L’esprit bercé d’illusions s’adonne à la joie de vivre.

Avec le Lent espressivo arrive au contraire le noir cortège des déceptions, des souffrances et des découragements. Après le thème 3, dit comme accompagnement, survient une phrase nouvelle, présentée par le violon, et qui occupe la majeure partie de ce mouvement, 4 :

[Exemple 3]

Dans l’Allegro final, il faut voir le triomphe après la lutte, la joie d’avoir atteint l’idéal. On reconnaît tout d’abord le thème du Scherzando transformé rythmiquement : 5. Les thèmes entendus précédemment réapparaissent ensuite dans le courant de cette dernière partie. Celui de l’Andante, 6, occupe tout le développement :

[Exemple 4]

Après la reprise de la première partie du finale, il va toujours se rétrécissant et termine l’œuvre sous forme de coda, brièvement comme «par un brusque paraphe», nous dit l’auteur.

M. Roger de Francmesnil, né en 1884, a fait ses études au Conservatoire de Paris. Il obtint, en 1905, le premier prix de piano et en 1909 fut lauréat du concours triennal institué par Louis Diémer dont il fut l’élève. Il a travaillé la fugue, le contrepoint et la composition sous la direction de E. Schwartz, G. Caussade et Ch. Lenepveu.

[GC2-265]