L’Allegro moderato, C barré, en sol mineur, de forme assez libre, contient comme de coutume deux thèmes principaux : le premier A, au violon dans le ton initial et le second, B, en ré majeur, exprimé par l’alto :

[Exemple 1]

auxquels viennent s’adjoindre quatre autres thèmes épisodiques dont l’auteur a tiré un grand parti pour le développement.

Dans l’Andante, 3/4, en mi bémol majeur, c’est le premier violon qui expose le premier thème, C :

[Exemple 2]

redit par le violoncelle, et le deuxième thème, en sol majeur, D:

[Exemple 3]

Celui-ci sert de base à un développement qui ramène le thème C, lequel se retrouve encore, à la basse, dans la coda.

Le Scherzo, vivace, 3/4, en la majeur, se compose de deux thèmes principaux dont l’un, à l’allure «bretonnante», a surtout une importance rythmique, E :

[Exemple 4]

L’autre, en ré bémol majeur, est exprimé également par le premier violon, F :

[Exemple 5]

Ces deux thèmes se poursuivent, se confondent, et aboutissent à une coda qui donne l’impression d’être dite dans l’éloignement, et d’être nimbée d’une brume insaisissable.

L’Orientale, C barré, en sol mineur, renferme un thème primordial qui après avoir été exposé, à l’unisson, dans un puissant Andante, G :

[Exemple 6]

revêt deux autres formes rythmiques : la première Allegro, à l’alto; la seconde Allegro à 6/4 au même instrument.

Ce Final, saturé de chromatisme, se distingue par son allure faite, à la fois, de farouche emportement et de langueur voluptueuse; ce qui est la caractéristique des compositions de l’École russe à laquelle appartient M. Glière. Tous les rythmes de ce dernier morceau se mélangent et se heurtent finalement dans un transport de sauvagerie orientale.

La première audition de cette œuvre a été donnée à Paris, par le Quatuor Duttenhofer, en avril 1910.

[GC2-261]