Conçue dans la forme classique, cette Sonate a un développement rationnel.

Le premier allegro s’enchaîne avec l’andante, le scherzo avec le finale.

Le mouvement grave du début sert d’exposition au thème principal du premier morceau, a.

Le violon fait entendre ensuite sous sa forme réelle, a’ :

[Exemple 1]

le thème initial qui passe au piano pour arriver au premier divertissement, conduisant par un pont mélodique à la seconde idée, b :

[Exemple 2]

Le morceau se poursuit de la façon suivante : court divertissement et retour à la première idée, divertissement entre la première et la seconde idée, retour à la seconde idée et divertissement final amenant à une coda très calme. Un court andante sert de transition entre le premier morceau et l’adagio.

Le thème de l’adagio, d’allure paisible, est présenté tout d’abord au violon, c, et repris par le piano pour arriver à la seconde idée, d :

[Exemple 3]

qui passe par une progression mélodique et aboutit au premier divertissement du premier thème en forme de canon.

Après une succession d’harmonies recherchées, les deux idées se combinent; puis revient la période de lyrisme du début, mais avec un caractère plus passionné. L’adagio s’achève en une coda mystique.

La seconde partie débute par un scherzo à 5/8 très vif et très léger dont les développements aboutissent à un Trio à 3/8 d’allure gracieuse qui est la déformation de la première idée de l’allegro initial.

Un pont conduit à l’allegro final dont le premier thème est énergique et chevaleresque, e :

[Exemple 4]

Son premier développement mène à la seconde idée, f :

[Exemple 5]

À la fin, tous les thèmes de l’œuvre se combinent et la coda s’effectue très brillante.

[GC2-239]