Informations
Titre en français : Poème pastoral
Instrumentation (fr) : orchestre
Instrumentation (en) : orchestra
Notice (fr) : Cette œuvre, terminée en septembre dernier, est une Suite symphonique en trois parties. Il ne faudrait pas y chercher les exigences de la forme «symphonique» car l’auteur s’est préoccupé avant tout d’évoquer les impressions ressenties devant la Nature et de les présenter en des tableaux pittoresques. Au reste, il n’est pas besoin de long commentaire pour déterminer le caractère de chaque tableau, la musique n est assez suggestive.

L’Allègrement par lequel débute l’œuvre est une impression de joie en face de la Nature. La brise s’élève, le soleil luit : c’est le matin d’un beau jour. Une idylle se situe bientôt dans ce cadre agréable et substitue le ton de la majeur à celui de ré. Ces deux parties de ce premier mouvement se succèdent seulement comme se succèdent les impressions, même elles s’enchaînent tout naturellement, mais n’ont entre elles qu’un rapport de continuité.

Le deuxième mouvement, Large, est une vision de crépuscule. L’allure va decrescendo à mesure que le jour baisse et se meurt en des sonorités de trombones. Ce morceau module beaucoup. La tonalité générale est la mineur avec développement en si bémol majeur.

La Danse, dont le rythme à 3/8 occupe toute la troisième partie, est conçue à la manière de Chabrier. C’est une danse rustique en mi bémol majeur suscitant des sonorités puissantes et des effets d’orchestre très modernes, surtout dans l’emploi des timbres. La danse, généralement rapide, devient parfois haletante et reprend bientôt son train habituel.

M. Philippe Gaubert est né à Cahors, en 1879. Il fit ses études au Conservatoire de Paris et y obtint le prix de fugue dans la classe Lenepveu. Il travailla l’harmonie avec Xavier Leroux. En 1905, M. Gaubert remporta le second prix de Rome. Nombreuses sont ses œuvres déjà jouées à Paris : une Rhapsodie pour orchestre (aux Concerts Colonne en 1908), des Poèmes pour chant et orchestre, un morceau de flûte écrit pour le concours de 1906, des pièces instrumentales, des mélodies, etc… M. P. Gaubert est second chef de la Société des Concerts du Conservatoire. Il vient de terminer un Poème symphonique qui passera aux Concerts colonne, selon toute probabilité, au mois de mars, et un drame lyrique trois actes qui n’a pas encore de destination très précise.

[GC2-218]

Rédacteur (fr) : B. G.
Artiste impliqué
Nom Part Fonction Id éditeur Genre
Philippe Gaubert Compositeur M