L’idée première est à 9/8, lancée très légèrement et malicieusement par le violon; de très simples cascades harpistiques dégringolent d’abord, puis se muent en jets ascendants, voire en pluies délicates, gouttelettes éblouissantes. Un court intermède méditatif, où une harmonique de la fait fonction de pédale, sépare ce premier caprice de l’allegro appassionato à 4 temps, en ré mineur, dont voici la figure :

[Exemple 1]

Dans le développement de cette phrase, trois stades, ré fa, la mineurs. Conclusion indécise sur un émiettement du rythme et une descente lasse des deux instruments.

Le Vivo e grazioso consiste en un discours abondant de l’archet, approuvé par de joyeux répons de la harpe, saluant d’abord calmement la virtuosité de son partenaire avant de se livrer elle-même à de volubiles déclarations. Une cadence large coupe ce mouvement. Un petit andante à 6/8 en ré le relie au primo tempo; le poco adagio final ramène le ton initial de la majeur, dans une série de glissandi impressionnants.

[GC5-107]