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Granados (Radio-Paris, 12 h. 45) dont la musique de Garde républicaine va jouer les Goyescas est l’un des musiciens, on pourrait dire des poètes de la musique, qui ont le mieux utilisé le folklore espagnol. Né en 1867, il trouva la mort dans le naufrage du «Sussex» en 1916. Dans son opéra «Goyescas» il a développé les pièces pour piano qui portent le même titre et qui sont une peinture, à la Goya, de la vie espagnole au temps de Charles IV. On y voit des seigneurs habillés, selon une vieille tradition nationale en majos et c’est aux amours de ceux-ci que Granados nous intéresse. Le majo suit la maja à travers les rues étroites de Madrid, murmurant mille compliments discrets et délicats, «Los requielbos» qui ravissent d’aise les belles écouteuses. Et puis, c’est le duo d’amour «Coloquio en la reja», amour gros de pressentiments fâcheux, et enfin, l’abandon de la maja, lors que tombe la nuit et que le rossignol entonne son hymne mystérieux. Dans une seconde partie, c’est la mort du majo, après une fête et son esprit revient chanter une sérénade à la maja désespérée. [GC25-312] |