Informations
Titre en allemand : Christ lag in Todes Banden
Numéro de catalogue : BWV 4
Année de composition : ca 1708
Instrumentation (fr) : soprano, alto, ténor, basse, chœur, cornet, orchestre à cordes, basse continue
Instrumentation (en) : soprano, viola, tenor, bass, chorus, cornett, string orchestra, continuo
Notice (fr) : On estime que Jean-Sébastien Bach (1685-1750) composa la cantate Christ lag in Todes Banden (Christ gisait dans les liens de la mort) vers 1708. Écrite pour voix solistes, chœur, cornet à bouquin (lequel double occasionnellement la partie de soprano), cordes et basse continue, l’œuvre a été reprise une quinzaine d’années plus tard, mais cette fois, Bach souhaita que les voix d’alto, ténor et basse soient aussi doublées par des trombones. La version proposée ce soir fera appel uniquement au chœur.

La cantate s’articule autour d’un texte de Martin Luther proposant une réflexion sur la Passion du Christ et sa résurrection. Une sinfonia empreinte de gravité fait office de prélude à sept mouvements correspondant aux sept versets du texte. Chaque pièce fait entendre, sous une forme toujours renouvelée, une adaptation de la mélodie grégorienne Victimae paschali laudes (Offrons nos louanges à la victime pascale), ce qui confère à la cantate un haut degré d’unité et en fait l’une des plus remarquables que Bach nous a laissées.

Verset 1
Christ gisait dans les liens de la mort;
sacrifié pour nos péchés,
il est ressuscité
et nous a ainsi apporté la vie.
Nous devons nous réjouir,
louer Dieu, lui être reconnaissants et chanter alléluia,
alléluia!

Verset 2
Nul ne peut soumettre la mort parmi le genre humain:
la faute en revient seulement à nos péchés;
il n’existait pas d’innocents.
C’est pourquoi la mort fut si prompte à s’emparer de nous
et à nous retenir captifs sous son empire.
Alléluia!

Verset 3
Jésus-Christ, fils de Dieu,
est venu parmi nous
et a chassé le péché,
retirant ainsi à la mort
tous ses droits et sa puissance.
Il ne reste plus rien de la mort,
elle a perdu son aiguillon.
Alléluia!

Verset 4
Ce fut une étrange guerre
qui opposa la mort à la vie.
La vie a remporté la victoire,
elle a anéanti la mort.
L’écriture l’a révélé:
une mort supprime l’autre.
La mort est devenue une dérision.
Alléluia!

Verset 5
Voici le véritable agneau pascal, comme Dieu l’avait demandé:
élevé sur le tronc de la Croix, il a été brûlé avec le plus fervent amour.
Son sang marque notre porte, la foi tient la mort en échec,
le bourreau ne peut plus rien contre nous.
Alléluia!

Verset 6
Aussi célébrons-nous la grande fête
dans l’allégresse du cœur
et les délices que le Seigneur nous dispense.
Il est le soleil
qui illumine de sa grâce notre cœur;
la nuit du péché s’est évanouie.
Alléluia!

Verset 7
Nous mangeons pour notre bien-être
la vraie galette de Pâques;
le vieux levain ne doit pas être associé
à la parole de grâce.
Le Christ sera notre nourriture
et lui seul rassasiera notre âme.
Le croyant ne veut rien vivre d’autre.
Alléluia!

Rédacteur (fr) : Jean-Simon Robert-Ouimet
Exécutions : 329392, 329410
Artistes impliqués
Nom Part Fonction Id éditeur Genre
Johann Sebastian Bach Compositeur M
Martin Luther Auteur M