Titre en français : | Rondes de printemps |
Mouvement numéro : | 3 |
Mouvement de : | Images pour orchestre |
Année de composition : | 1905-09 |
Instrumentation (fr) : | orchestre |
Instrumentation (en) : | orchestra |
Notice (fr) : | L’orchestre comprend : 4 flûtes, 2 hautbois, 1 cor anglais, 2 clarinettes en si bémol, 1 clarinette en la, 3 bassons, 1 contrebasson, 4 cors, 2 timbales, 1 triangle, tambourin, cymbales célesta, 2 harpes, quintette à cordes. « Vive le Mai, bienvenu soit le Mai, Une courte introduction méditative (4/4 modérément animé) présente ces frustes et minuscules dessins, que se renvoient bassons et cors (a). Cependant, le quatuor frissonne, la 1re harpe souligne les premiers temps, la seconde pique gravement le troisième; les violoncelles divisés en quatre soutiennent le tout d’un accord de quarte et sixte de mi bémol. Très douces alors, les flûtes chantent ainsi (a’) : [Exemple 1] Le hautbois vient à son tour balancer son gai nonchaloir (b) : [Exemple 2] Le motif (a) se reproduit entre cors et clarinettes poco crescendo avec un encadrement différent et fort varié de teintes. Timbales et cymbales discrètes esquissent des rythmes légers et précis. Deux glissandi de harpes enchaînent avec un 15/8 où les bois en tierces minaudent, sur une pédale de la. Le premier basson et un hautbois dialoguent, celui-là prenant plaisir à déformer le mouvement (a). Puis le quatuor s’échauffe, lance des pointes vives et lumineuses dans cette atmosphère d’un bleu tendre, malgré la sourde agitation des lointains troubles. Peu à peu nous assistons à l’éclosion de (c) au quatuor. La flûte, le cor y reviennent chacun successivement. Sur un même rythme, avec un ensemble des bois, commence le cours d’un développement très libre. Le quatuor très divisé, le morcellement mélodique des idées, les mille touches infiniment diverses de l’instrumentation, les enchaînements savoureux de modulations et d’agrégations harmoniques, tout cela constitue un riant kaléidoscope. Une oasis fraîche à 3/4 adoucit encore la couleur générale. Aux timbales et violoncelles, un rythme passe; les harpes se balancent au-dessus du quatuor divisé, les petits bois pétillent de malice et dansent ainsi qu’il sied sur les pelouses mauves, au printemps… Une phrase plus exubérante passe par le chalumeau du hautbois (d) : [Exemple 3] Le quatuor se répand en des traits sans mollesse. Sous la course hâtive du hautbois guilleret, la ronde s’organise au rythme du triangle, des timbales et cymbales. L’effet est grand, sans bruyance vaine. Le motif (a) effectue des réapparitions, le motif du 15/8 également; puis (c) se montre, déguisé en ré mineur. Le cor ensuite mène la danse, sur ce dernier motif. Une fusée de harpe déclenche le rideau qui tombe, après l’énorme douceur spirituelle d’un ensemble léger et pourtant pleinement sonore. Cette œuvre, datée de 1909, est dédiée à Mme Emma-Claude Debussy. [GC3-354] |
Nom | Part | Fonction | Id éditeur | Genre |
Claude Debussy | Compositeur | M |