Informations
Titre en français : Gigues
Mouvement numéro : 1
Mouvement de : Images pour orchestre
Année de composition : 1909-12
Instrumentation (fr) : orchestre
Instrumentation (en) : orchestra
Notice (fr) : «Gigues» (avec ou sans l’épithète de «tristes») appartient au triptyque Images dont «Iberia» forme le panneau central. (Ne pas confondre avec les Images pour piano: 6 pièces en 2 séries). Après un préambule aérien (sourdines au quatuor, sons harmoniques, trompettes voilées, flûtes, harpes et célesta), le hautbois d’amour, doux et mélancolique, fait entendre le chant (1):

[Exemple 1]

Les mêmes timbres, auxquels s’ajoute un trémolo de cymbales, y répondent. Puis, c’est l’entrée sur un fond de pizzicati, avec harpes et batterie, des bois, des cors, des trompettes. Les rythmes allègres bondissent et s’entrecroisent, et, à travers eux, perce le hautbois d’amour. Une seconde mélopée, tranquille, domine encore, toujours confiée au hautbois, puis elle passe à la flûte (Ex. II), au violoncelle et au cor. Et toujours persistent parallèlement à cette langueur intermittente, la trépidation rythmique et les combinaisons de sonorités changeantes. Quand le crescendo a atteint sa puissance extrême — (le thème II, dominateur aux violons et flûtes), — un apaisement fait renaître, la première idée du hautbois d’amour, expirant tendrement.

[GC25-278]/p>

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Après un préambule extra-léger (sourdines au quatuor, sons harmoniques, trompettes voilées, flûtes en banderoles douces, gloussements de harpes et célesta), le hautbois d’amour, doux et mélancolique, lance solitaire le chant (I):

[Exemple 1]

Les mêmes tenues, avec les mêmes timbres, auxquels s’ajoute un trémolo de cymbales répliquent à cette première période la mélopée I. Sur la chute de sa seconde partie s’amorcent un ensemble de petites figures diverses et bondissantes, dessinées par les bois, sur un fond de pizzicati des cordes. Les clarinettes inscrivent au-dessous de la reprise de I par le hautbois d’amour, une suite de staccatti délicats, proposée par le quatuor. Puis, c’est l’entrée en ligne des harpes ou du célesta, cors, trompettes, en menues fusées, alternant toujours avec des pizzicati. Des rythmes allègres bondissent et s’entrecroisent, et, à travers eux, perce le hautbois d’amour. Une seconde mélopée, tranquille, domine encore par lui, sur l’agitation des violons. Ce motif passe en partie avec maints correctifs à la flûte (Ex. II), au violoncelle et au cor. Et toujours persistent parallèlement à cette langueur intermittente, la trépidation rythmique et les combinaisons de sonorités changeantes. Quand le crescendo a atteint sa puissance extrême — (le thème II, dominateur aux violons et flûtes), — un apaisement commandé par trois descentes chromatiques, flûtes, violon solo, clarinettes, fait renaître, avec des « dessous » chuchoteurs la première idée du hautbois d’amour, expirant tendrement après maints épisodes, où étincellent par bribes ou entièrement certains des rythmes principaux du commencement de la pièce, colorés tonalement et instrumentalement avec une prodigalité exempte de lourdeur.

[GC5-265]

Artiste impliqué
Nom Part Fonction Id éditeur Genre
Claude Debussy Compositeur M