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Le spectacle Lumière, couleur, rythme, son, image, conçu par Le Corbusier pour le Pavillon Philips de l’Exposition universelle de Bruxelles 1958, concentrait en 480 secondes la durée du Poème électronique. Théoriquement divisé en 7 séquences, l’ouvrage place le spectateur au centre d’émotions et de sensations visuelles, fruit d’une communion entre photographes, cinéastes, éclairagistes, tandis que l’électroacoustique permet à Edgar Varese de déclencher une composition sonore et mobile conçue en fonction de l’espace. Les éléments de la musique, sons électroniques, percussions, cloches, voix humaines d’une grande simplicité, n’ont d’autre valeur souhaitée que celle de leur organisation. Varèse parlait avec réticence du contenu émotionnel de son Poème, disant qu’il devait s’exprimer de lui-même. «Tragédie» indiquait-il, tandis que Le Corbusier affirmait: «Le Poème électronique se propose de montrer, au sein d’un tumulte angoissant, notre civilisation partie à la conquête des temps modernes». |