Titre en français : | Le Paradou |
Mouvement de : | La faute de l’abbé Mouret |
Notice (fr) : | Le Paradou occupe le deuxième acte de «La Faute de l’Abbé Mouret», pièce avec musique tirée du roman d’Émile Zola. C’est le Président actuel du Salon d’Automne, M. Frantz Jourdain, qui présenta M. Bruneau au célèbre romancier. Celui-ci, malgré la sympathie qu’il témoigna tout de suite au compositeur, ne consentit pas à lui laisser tirer un opéra de «La Faute de l’Abbé Mouret» car il avait donné une autorisation antérieure à M. Massenet. Ce ne fut que vingt-cinq ans plus tard que M. Bruneau put se mettre au travail. La Faute de l’Abbé Mouret fut montée au théâtre de l’Odéon par M. Antoine. Le roman de Zola est assez connu pour qu’il soit inutile d’énumérer en détail les événements du deuxième acte de la pièce. Rappelons seulement que l’Abbé Mouret est soigné par Albine dans la propriété du docteur Pascal: le Paradou. Le thème L: [Exemple 1] caractérise ce lieu de délices. Il est exprimé par les violoncelles et les basses. Un autre thème, celui du Rire d’Albine, survient ensuite, M: [Exemple 2] la partie, a, est confiée aux cors, l’autre, b, aux flûtes. Après le retour de ces thèmes, légèrement transformés, le motif de la Tendresse d’Albine s’expose aux violons, N: [Exemple 3] Dans le mouvement Plus lent la flûte chante le thème de la Passion d’Albine, O: [Exemple 4] superposé au motif de la Nature, antérieurement entendu sous cette forme, H: [Exemple 5] et alternant aux bassons et aux clarinettes. Le motif de l’Amour, I: [Exemple 6] apparaît transformé aux clarinettes puis aux violons. Après de nombreux retours des thèmes précédents, c’est l’interlude: La Joie du Jardin qui unit le deuxième et le troisième tableau. Albine a ouvert la porte de la chambre et entraîne Serge, l’Abbé Mouret, dans le parc. Cette partie symphonique est bâtie sur le motif du Paradou, L, présenté sous des formes diverses et des transformations nombreuses. «Serge est immobile dans la pluie de soleil. Il regarde le parc émerveillé…» Il se laisse ensuite conduire au Bois de roses. Ce sont d’abord les deux thèmes des Roses: l’un, descriptif, exprimé aux flûtes, l’autre signifiant le chœur des roses: «Les rosiers avaient des voix chantantes!» Puis le thème du Rire d’Albine, M, réapparaît: «Serge et Albine jouent dans les bois à se jeter des poignées de roses». Viennent ensuite le thème de la Tendresse, N, et celui de l’Amour, I, aux clarinettes sur des tenues de «cuivres». À travers le Parterre, Albine et Serge arrivent au Verger. Chaque espèce de fleurs est symbolisée par un motif différent: phrase délicate et suave du violon pour la violette, thème chromatique du hautbois pour les jacinthes et les tubéreuses «exhalant l’asphyxie…», thème plaintif pour les Souvis et les Pavots «puant la mort…», trilles des Belles de Nuit, motif en canon pour les Lys, etc… Le thème du Verger apparaît ensuite, P: [Exemple 7] assez modéré, aux «anches» et aux «cordes». Il est ensuite ramené par les flûtes. Le motif de l’Arbre apparaît, Q: [Exemple 8] et sera entendu pendant tout l’interlude en compagnie des thèmes, I et N. Albine et Serge s’étendent sous l’Arbre, des voix lointaines grandissent et les thèmes, L, de la Nature, M, se font entendre. Le morceau symphonique glorifie l’Amour et la Nature. Après un retour de presque tous les thèmes précédents, les voix s’élèvent, vocalisent le thème du Paradou. Les renseignements contenus dans cette notice ont été extraits en majeure partie de l’analyse de M. Étienne Destranges. [GC2-77] |
Rédacteur (fr) : | B. G. |
Exécution : | 328863 |
Nom | Part | Fonction | Id éditeur | Genre |
Alfred Bruneau | Compositeur | M | ||
Émile Zola | Auteur | M |