Les trois poèmes de Tristan Klingsor, réunis sous ce titre, ont offert au musicien une occasion rare de coloris variés, pittoresques et précieux. Asie évoque le «vieux» pays merveilleux des contes de nourrice où dort la fantaisie comme une impératrice en sa forêt tout emplie de mystère.

La Flûte enchantée, beaucoup plus courte, est d’une notation encore plus serrée, très diaphane, opaline, en ré, le ton cher à la flûte.

L’Indifférent est de caractère plus ambigu, comme l’exige le texte; une troublante phrase mélodique, trois fois apparue, annonce l’éphèbe qui chante, sourit et s’en va…

La composition est de 1903, et la première audition avec orchestre à la Société Nationale, du 17 mai 1904.

[GC25-249]