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Une idée de départ: la technologie comme prolongement instrumental (banal!). De quoi offrir à l’interprète un «super-instrument» qui envahirait l’espace de sonorités issues d’un monde hybride, à l’image du monde d’aujourd’hui, entre esthétique(s) contemporaine(s) et autres sphères musicales qui ont bouleversé ma vie (jazz, musiques et gestes musicaux d’Asie); et — tant qu’on y est — pourquoi ne pas y adjoindre un zeste «kogyaru» (bizarre) de sensualité nippone (moins banal!), voire de quelque chose de plus percutant, style Aosima Chiho mélangeant dans ses peintures naïveté expressive et symbolique érotique? … Énigme explosive dont une des origines se situe dans les romans de Murakami Ryu (d’où le titre). Cruauté urbaine, mais aussi force génératrice dont s’inspirent les textures virtuoses et vibrantes du piano, chacune définissant un comportement spécifique d’ordre quasi thématique, prégnant dans la mémoire de l’auditeur, bouleversé sous ses apparences sonores par la violence d’un traitement électroacoustique variable au cours de l’œuvre. Shinjuku’s Blues est une commande du Centre de Recherches et de Formation Musicales de Wallonie (CRFMW, Liège). Je remercie tout particulièrement Jean-Marc Sullon, assistant musical de cette institution, pour ses conseils judicieux et le soin apporté à la réalisation de la partie électroacoustique de cette œuvre. |