Notice (fr) : |
La particularité du duo Yui Butsu yo butsu est de considérer l’espace de la représentation, en toute occasion, de façon totalement in situ; d’écrire, en direct, dans le temps de la performance tant pour la danse que pour la musique avec le lieu même comme si, d’un souffle un seul il était possible de comprendre le monde à l’instar d’une partition — une écriture — en attente de son déchiffrement… Du proche au lointain, la danseuse, animale, va jusqu’à se nourrir du corps du musicien lui-même pris dans une machinerie sonore électrique semblant croître, depuis ses mains, comme une plante sauvage. Une exigence chorégraphique et musicale radicale excessivement sensible à rapprocher d’un art souterrain qui dégage une force contagieuse… Avec Yui Butsu yo butsu l’un des enjeux, par exemple, sera de maintenir dans un seul et unique souffle le spectateur et l’artiste; ou encore pour tenter de définir Yui Butsu yo butsu il est possible de reprendre l’adage de l’écrivain Kenneth White: «Concret ou abstrait? J’aime l’abstrait où subsiste un souvenir de substance, le concret qui s’affine aux frontières du vide». In situ?: le duo Higashi / Marchetti a déjà travaillé, depuis plusieurs années, dans les douves d’un fort du Moyen Âge, au fond d’une grotte, à l’orée d’une forêt, dans les jardins d’un temple, à l’intérieur d’un arbre mort mais aussi dans les sous-sols d’une galerie d’art, dans un bar ouvert et bruyant, sur une scène de théâtre baroque, sur une piste de cirque, un plateau de danse, au bord d’une route à grande vitesse, sous un pont ou le long d’une falaise en pleine montagne… Yui Butsu yo butsu s’attache donc tout particulièrement, si celà est possible, à déplacer sa chorégraphie dans des lieux inhabituels… |
Notice (en) : |
The duo Yui Butsu yo butsu approaches space and performance totally in situ, ie writing the music and choreography live, as the performance happens, with the location, as if it were possible to understand the world in a single breath, like sheet music – writings – waiting to be decoded… From near to far, the dancer, animal, goes as far as feeding off the body of the musician stuck inside an electrical sound machine that seems to be sprouting from his hands, like a wild plant. Radical, extremely sensitive music and choreographical demands akin to a contagious form of subterranean art… With Yui Butsu yo butsu, one of the challenges consists, for example, in keeping audience and artist in a single unique breath. To describe Yui Butsu yo butsu, one could borrow a saying from author Kenneth White: “Concrete or abstract? I like abstraction where you find a memory of substance, concrete thinning out on the edges of the void.” [free translation] In situ?: Through the years they have been together, the Higashi/Marchetti duo has worked in the moat of a medieval castle, at the bottom of a grotto, at the edge of a forest, in the gardens of a temple, inside a dead tree, but also in an art gallery basement, in a noisy bar, on a Baroque theatre stage, in a circus ring, on a dance stage, on a highway curb, under a bridge, and alongside a cliff edge in the mountains… Therefore, whenever possible, Yui Butsu yo butsu is particularly keen on taking their choreography to unusual venues. |