Notice (fr) : |
La dépouille du poète est portée en terre. Les éléments naturels eux-mêmes le pleurent. Des coups répétés, insistants, marquent son dernier voyage. Ce sont les pas de ses amis poètes et rebelles qui ne pourront pas l’accompagner jusqu’à son dernier repos parce qu’eux-mêmes croupissent dans les geôles de la dictature. Ce sont aussi les clous que le régime fasciste plante dans le cercueil de Miguel Hernández et de tous ceux qui résistent, pour sceller leur mémoire et tenter de faire oublier leurs espérances. La guitare se fait discrète: l’heure est au chagrin. Mais elle est pleine aussi de promesses d’avenir: le combat n’a pas cessé, ni surtout l’espoir. Dans la bande, les coups répétés, mécaniques, qui font taire les crescendos de fréquences aiguës, évoquent la volonté du régime fasciste de museler toute résistance. |