Notice (fr) : |
«Je voulais faire quelque chose de plus lourd [que Luna Park, 1961 NDLR], de plus épais dans la texture, de plus déroutant et inquiétant, un Dies Irae concret. Le son ralenti de portes grinçantes et celui d’un jouet qui imite un cri de chat sont au cœur de la pièce. […] L’inclusion de la voix d’Hitler (écho de bande magnétique) dans la dernière partie [Part Four, NDLR] provient de mon enfance lorsque j’ai entendu ces radiodiffusions à la fin des années trente: je ne comprenais pas les mots mais le son terrible de ceux-ci (rendus encore plus étranges par le déphasage dû aux ondes courtes) est toujours resté dans ma mémoire. Le boom supersonique est le seul que j’ai enregistré en stéréo. Le matériau sonore de la plupart de mes œuvres est monophonique et enregistré un peu partout, cela bien avant l’invention du magnétophone portatif (le chat qu’on entend dans la quatrième partie hurlait sous ma fenêtre dans le village: j’ai alors disposé des microphones et l’ai enregistré pratiquement toute la nuit).» |