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S’il est une ville encore vivante de nos jours, c'est bien la Ville/Musique. On y entend les bruits typiques des ports, ceux des rues de Londres, du métro aérien de Hambourg. N’y trouve-t-on pas la mer: une plage à côté d'une gare. Aux terrasses des cafés, n’y trouve-t-on pas un attentat. Sur les places et aux carrefours, c'est la guerre mêlée aux jeux des enfants. La ville, un moment, est traversée par un train du Mexique. La ville est préhistoire, pollution, apocalypse. Elle est pleine de temples, d'odeurs et de parfums. Elle m'a été inspirée par Walther Ruhman. Son film Berlin, Symphonie de la grande ville a été réalisé en 1927. C'est la vie de la grande ville de l'aube à minuit. À propos de la ville, il me plait d'affirmer l'aspect prosaïque de ce Hörspiel. Un essai de «journalisme artistique» se réclamant des Futuristes. La ville ou la vie à l'improviste. Mais aussi une interprétation métaphorique de la réalité. Un nouveau regard sur la globalité de mes sons. Le montage devient ici une écriture dans tous les sens. Les fameuses analogies visuelles de Ruhman sont pour moi un négatif du temps développant ses propres analogies sonores. C'est ainsi que mon image sonore de la ville comporte des caractères descriptifs et narratifs. On pourrait y trouver une analogie avec les techniques utilisées dans la peinture expressionniste moderne. Ce qui apparaît quand je transforme une chanson en 14 juillet ou que j'entremêle les cris d'un nouveau-né et les battements d'une horloge. On doit se laisser porter dans cette «symphonie de ville» à travers le temps et l'espace. |