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J’imagine des sons qui sont visibles et changent constamment de forme, de volume, de couleur tout en voyageant dans l’air à différentes vitesses. Le timbre de la bande est basé sur ma perception de la flûte: un son métallique, sensible, fragile, léger, chaud et froid en même. Ces sons provenant de la bande sont parfois aussi petits et délicats que des grains de sable, alors qu’à d’autres moments, ils deviennent durs et immuables comme une masse de métal. Les transformations de la flûte et de la bande s’effectuent en réaction de l’une à l’autre. Le matériel enregistré réagit particulièrement à la pression de l’air de la flûte, comme si cet air émergeant de l’instrument soufflait physiquement sur les sons de la bande et les réduisait en petites particules. Au même moment, la puissance du matériel enregistré projeté dans les airs force la flûte à réagir. Cette œuvre se penche également sur la relation entre deux éléments du son: le bruit et la hauteur fixe, utilisant le son de la flûte comme base de la pièce. La transformation de simples bruits de clés en notes soutenues peut être entendue tout au long de Slipstream. L’œuvre a été réalisée au studio électronique de l’université technique de Berlin et est une commande de la Sender Freies Berlin Radio. Slipstream a reçu un prix Musica Nova Honor en 2002, et s’est rendue en finale au concours de musique électroacoustique Luigi Russolo en Italie en 2002. |