Titre en espagnol : |
Días después… |
Année de composition : |
1998
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Durée : |
8min
1s
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Notice (fr) : |
Cette pièce est la première dans laquelle j’ai confronté un ‘thème’ extra-musical. Elle exprime, ou essaie d’exprimer, l’émotion reliée à la violence. En Amérique du Sud, nous avons tous eu l’expérience de la violence mais, dans ce qu’on appelle le ‘tiers-monde’, nous sommes exposés à toutes sortes de violences: militaire, économique, politique. Cela a été particulièrement vrai en Argentine, où, pendant les années 70, nous avons vécu sous l’autorité d’une des plus cruelles dictatures d’Amérique Latine, durant laquelle 30 000 personnes ont disparu dans un drame irrésolu connu à travers le monde. Je voulais refléter une partie de cette situation dans mon travail, non pas par une œuvre violente ou comportant des références évidentes à de violentes situations – comme des sons très forts ou très aigüs, ou une suite ininterrompue très rapide de ceux-ci – qui aurait servi à imiter la violence. Je voulais plutôt exprimer quelquechose comme l’émotion reliée à la violence, ou même son souvenir. J’ai donc créé différents niveaux de tension, qui sont tous résorbés dans une tension encore plus profonde, les menant tous à une fin qui est, naturellement, ouverte et irrésolue. Les sons ont été sélectionnés d’après les situations particulières de tension choisies pour chaque section. Dans la plus dramatique (vers la fin de la pièce), des sons reconnaissables de voix, pleurs et actions humaines ont été placés. Cete pièce a été composée dans mon propre studio. Merci à la National Endowment of the Arts pour la bourse qu’elle m’a accordée. |
Notice (en) : |
This work is the first in which I confronted an extra-musical ‘theme’. It expresses, or tries to express, the feeling of violence. In Latin America we all have experimented with different kinds of violence but, in what is called the ‘third world’, we are exposed to violence of many kinds: military, economic, political. This has been especially true in Argentina where, during the 1970s, we lived under one of the cruellest dictatorships of Latin America, with 30,000 people disappearing in an unresolved drama known all over the world. I wanted to reflect a part of this situation in my work, not with a violent work or a work with obvious reference to violent situations—like very loud or very sharp sounds, or very fast successions of them—which would serve to imitate the violence. Instead I wanted to express something like the feeling of violence, or even the memory of it. So I created different levels of tension, which are all resolved in an even deeper tension, leading all of them to an end which is, of course, open and unresolved. The sounds were selected according to the particular situations of tension chosen for each section and, in the more dramatic one (towards the end of the piece), recognisable sounds of voices, cries and human actions were set. This work was composed in my own studio thanks to a scholarship from the National Endowment of the Arts. |
Rédacteur (fr) : |
[source: reseauxconcerts.com] |
Rédacteur (en) : |
[source: reseauxconcerts.com] |
Exécution : |
22121
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