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La machine, le corps, la vision, le son, la noirceur, la parole… voici les thèmes. En guise de dispositif à la surface: la machine, le son, la noirceur. L'instrument technologique permet de revisiter une partie des musiques de notre temps à la lumière du phénomène de la «déconstruction» (Arvo Pärt, Asmus Tietchens, Esquivel, György Ligeti, Luciano Berio, Mike Cooper, Photek, Squarepuscher). Elles sont réduites en fragments et ses signes, mutés; ces musiques se retrouvent côte à côte, poussées par une géographie du son différente et presque inaccessible. Tout disparaît. La noirceur nous engloutit totalement. Seul le son reste, souverain. En fait, c'est sa surface qui est souveraine. Nous étions habitués à pouvoir toujours observer les corps qui produisaient ces sons. Le son était le signe qui renvoyait sans cesse à la terre, à la gorge, à la corde, au tuyau, à la peau. Voilà. En réalité, la musique a une nouvelle peau, elle est privée de corps et d'univers. Même si, certainement, il y a un espace à l'intérieur duquel on peut la dilater, la plier, la serrer. [traduction française: Fabrizio Gilardino, ix-06] |