Nom : | Kingdom Shore |
Genre : | X |
Fonction : |
Compositeur Ensemble |
Bio en français : | Déclaration de Kingdom Shore
D’une quiétude sans repos provient une musique écrite et enregistrée sans volonté précise, sauf celle d’exprimer clairement et simplement une tentative – longue obsession – de partager le substantif trop gros pour n’importe quel cœur, de faire le guet afin de bien échouer dans nos efforts à repousser les malveillants, les cœurs étroits, les décideurs de tendances analogiques, les dissociés; les formes crues qui survivent, bouche béante, ignorantes à dessein, aux latitudes enrouées; pour s’amuser dans la nuit, pour se réjouir parmi les ondes stationnaires à 19 Hz, pour refuser le monde comme justification des intérêts d’une stratégie de carnage qu’on nous vend, pour défier le nerf ouvert de la dépossession, pour chantonner doucement parmi les lièvres aux élections libres sous la menace des fusils, pour refuser l’ironie basique, l’artifice, la nostalgie, la pitié et le sentimentalisme, pour laver toute prétention s’élevant de notre doute et de notre vulnérabilité, pour faire une maigre offrande afin d’honorer ceux et celles qui nous ont donné l’espoir que nos petites tentatives puissent soulager la honte qui nous pousse et vers laquelle nous sommes poussés, pour résister à l’insensibilité et à la peur inhérentes des malveillants et des dissociés, pour redonner le peu que nous avons reçu de bien et pour attirer vers l’âtre ceux et celles qui savent que la lumière de ce monde n’est pas sa cendre finale et que quiconque croit en quelque chose ne peut pas tuer son prochain. Ceci n’est pas une tentative de pertinence. Ce n’est pas moderne. Ce n’est pas de la musique de chambre. Les musées servent à l’éducation et à l’oubli actif; ce ne sont pas des prisons pour les enfants que nous sommes et qui sont les nôtres. Il est trop tôt pour reléguer nos buts à l’incomplétude. Il y a encore trop à faire. Prenez un livre, un crayon, un pinceau, un marteau, un ciseau. Désespérez, jeunes, et ne regardez jamais en arrière. Penchez-vous plus près, mes amis. Partons. |
Traducteur/trice de la bio en français : | |
Date de la bio en français : | 9 octobre 2009 |
Bio en anglais : | Kingdom Shore Statement
From a restless quiet comes music written and recorded with no will save for a clear and simple expression of a long-haunting struggle to share the substantive too great for any one heart, to take turns at watch so that we may fail well to stave off the malevolent, the narrow of heart, the analogue tastemakers, the dissociate, the ruder forms that survive slackjawed and willfully ignorant at hoarse latitudes, to take pleasure in twilight, to rejoice in waves standing at 19Hz, to refuse the world as a justification of interests in a strategy of slaughter as sold to us, to defy the open nerve of dispossession, to hum quietly among the hares at free elections under threat of the gun, to refuse base irony, artifice, nostalgia, pity, and sentimentality, to scrub away the pretense that rises up out of our doubt and vulnerability, to provide a meagre offering to honour those that gave us the hope that our small endeavors may alleviate shame from that which drives us and that which we are driven to, to resist inheriting numbness and fear from the malevolent and disassociate, to give back what little we have received that is good, and to draw to the hearth those who know that the light in this world is not its final ash, and that if you believed in anything, you could not kill another. This is not a bid for relevance. This is not modern. This is not chamber music. Museums are for education and active forgetting, and are not prisons for the children we are and are ours. It is too soon to relegate our goals to incompleteness. There is so much left to do. Pick up a book, a pencil, a brush, a hammer, a chisel. Despair young and never look back. Bend closer, friends. Let us go. |
Date de la bio en anglais : | 9 octobre 2009 |